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Le purin d’absinthe
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Surtout en montagne, dans les lieux incultes, friches et abondances, sur les murs et sur les rochers secs.
Préparation
Prendre 2,5 Kg de feuilles, fleurs et tiges d’absinthe (Artemisia absinthum), les hacher dans 10 litres d’eau de pluie et laisser tremper pendant 10 jours. Le mélange est ensuite filtré et stocké à l’abri de l’air et de la lumière. Si on utilise des feuilles séchées pour réaliser ce purin, la dose est alors de 300 grammes pour 10 litres d’eau.
Utilisation
Ce purin s’utilise pur contre les pucerons, les chenilles, les altises, les limaces et les escargots.
Le purin de consoude
Préparation
Utiliser 700 grammes de consoude de Russie (Symphytum peregrinum), les hacher dans 10 litres d’eau de pluie, fermer hermétiquement le récipient en plastique et laisser macérer pendant 30 jours. Filtrer ensuite ce mélange et le stocker.
Utilisation
Le purin de consoude s’emploie pur : c’est un activateur de croissance pour de nombreux légumes, et en particulier pour les légumes-fruits: tomate, concombre, courgette.
Il est riche en azote et en potassium; les feuilles de consoude peuvent aussi rentrer dans la composition du compost.
Le purin de limaces
Préparation
Récupérer 100 limaces, les mettre dans un litre d’eau et porter ce mélange à ébullition. Il faut ensuite les laisser macérer pendant 10 jours, puis filtrer et diluer dans 10 litres d’eau de pluie.
Utilisation
Utilisé en arrosage sur le terrain, ou en pulvérisation sur les plantes à protéger, ce purin est avant tout un répulsif efficace contre les limaces et les escargots.
Le purin d’orties
Préparation
Dans 10 litres d’eau de pluie, hacher 1 Kg d’orties fraîches (Urtica dioica), qui ne sont pas montées en graines, et laisser ainsi macérer pendant quelques jours dans un récipient fermé et de préférence en plastique, en bois ou en verre pour éviter les interactions avec les métaux. Le purin d’orties ayant une forte odeur désagréable, il est recommandé d’ajouter 20 à 30 grammes de lithothamme pour atténuer ce désagrément. Celui-ci étant prêt, il faut le filtrer; on peut ainsi le conserver quelques mois dans des récipients fermés, à l’abri de la lumière et de l’oxygène de l’air. Pour l’utiliser, on pourra l’employer soit pur, soit dilué dans des proportions de 2 litres de purin pour 10 litres d’eau.
Utilisation
Le purin d’orties est un très bon activateur de la croissance des plantes. Il renforce la résistance des végétaux grâce aux sels minéraux qu’il contient, et en particulier, le fer, le calcium, le chlore, le silicium, le magnesium, le manganèse et le soufre. L’ortie contient aussi une part d’acide formique.
Il est également riche en nitrate de calcium et de potassium: c’est de l’azote directement assimilable par la plante. Pour cette utilisation, il faut le laisser macérer pendant 2 semaines, et arroser le pied des plantes en le diluant à raison de 1 litre de purin pour 5 litres d’eau de pluie
Il pourra être utilisé également comme activateur de compost : il suffira alors d’arroser le mélange de déchets végétaux avec du purin pur ou dilué. On pourra aussi incorporer à celui-ci des feuilles d’orties fraîches pour augmenter la fermentation de celui-ci et activer la décomposition des différents éléments.
Le purin va aussi s’utiliser en arrosage sur le sol contre plusieurs maladies cryptogamiques (dues à des champignons), et en particulier contre le mildiou. Son effet contre les champignons du sol sera renforcé si on ajoute du purin de prêles, dans la proportion de 1 litre pour 3 litres de purin d’orties. Ce mélange est avant tout préventif. Dans ce cas, la durée de macération de l’ortie est réduite à 5 jours.
Il est aussi utilisé dans la lutte contre les différents pucerons des cultures en pulvérisation: à cet effet, il sera utilisé pur ou en association avec d’autres insecticides végétaux. Il aura également une bonne action préventive grâce à son odeur qui repoussera certains insectes.
Contexte réglementaire
En tant que PNPP (préparation naturelle peu préoccupante), le purin d’orties bénéficie d’une autorisation dérogatoire selon les termes de l’arrêté du 18 avril 2011 autorisant la mise sur le marché du purin d’ortie en tant que préparation naturelle peu préoccupante à usage phytopharmaceutique
Le Cuivre
Le cuivre agit à l’état de sels solubles dans l’eau. C’est un fongicide actif contre de nombreux champignons et il a un effet positif contre de nombreuses maladies bactériennes. De plus, cet oligo-élément favorise la résistance des plantes aux maladies et améliore la lignification des plantes avant l’hiver.
Il peut être utilisé sous de nombreuses formes :
- La bouillie bordelaise est le produit le plus courant et le plus ancien. Découvert en 1853, c’est une association de sulfate de cuivre et de chaux. Très actif contre le mildiou, il est à réserver aux cultures les plus tolérantes ( pomme de terre, tomate, arbres fruitiers) car il peut être phytotoxique pour les plantes sensibles comme le melon.
- L’oxychlorure de cuivre micronisé est peu soluble, moins phytotoxique que la bouillie bordelaise, est aussi moins actif. Il pourra être utilisé par exemple sur la laitue.
- L’hydroxyde de cuivre est un sel insoluble, moins toxique également que la bouillie bordelaise, présente l’avantage de moins colorer en bleu le feuillage après la pulvérisation.
Le cuivre présente toutefois le désavantage de freiner parfois la végétation et il peut parfois être toxique pour la vie du sol, surtout s’il est employé à des doses importantes et répétées.