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Le B.R.F. (bois raméal fragmenté)

Le Bois Raméal Fragmenté est le nom donné à un mélange de résidus de broyage de rameaux de bois frais (branches). Par sa couverture du sol et son apport en lignine, il favorise le développement d’humus qui permet de limiter, voire de supprimer, au bout d’un certain temps, le labour, les apports d’engrais et l’irrigation. Aujourd’hui il existe un consensus sur le BRF qu’il s’agisse de son rôle comme auxiliaire de culture ou de son utilisation comme matériau de couverture pour prévenir la dégradation du sol, limiter la concurrence des adventices et les arrosages.

En réincorporant des résidus d’origine forestière dans le sol agricoles, on reproduit les mécanismes naturels de la fertilisation en stimulant une humification progressive du sol. L’humus garant de la stabilité du sol est le produit de l’activité biologique sur la matière organique C’est principalement le travail des champignons des bactérie et de la pedofaune. Outre son action d’humification, le BRF enrichit le sol en élément minéraux. On retrouve dans le BRF des sels minéraux, des acides aminés, des protéines

Concernant la régulation de l’eau, toute personne qui a déjà utilisé le brf sur une allée ou directement sur les plantes bandes peut apprécier le rôle tampon du BRF notamment pour la régulation de l’eau dans le sol . Le BRF absorbe l’eau du sol lors de trop fortes pluie et le restitu à la plante petit à petit. Selon Une étude menée par le Centre des Technologies Agronomiques de Strée prouve que le Brf agit comme une éponge qui se gorge d’eau pour la libérer lentement dans le sol petit à petit

Ainsi la création d’humus et la régulation de l’eau permettent au sol qui rassoit le brf de renforcer son activité biologique. La création de sol vivant mise en avant par Claude et Lydia Bourguignon est une condition importante pour adopter une agriculture durable. En fin le brf permet l’amélioration sanitaire des cultures du faite de l’augmentation de la biodiversité du sol Selon Liagre les résultats sont spectaculaires en matière de rendement que ce soit pour les grandes cultures ou les cultures maraîchères avec des rapports pouvant doubler par rapport aux témoins sans brf.

Les BRF sont considérés comme des améliorants du milieu et présentent donc un matériau de premier choix pour restaurer les sols épuisés. Son utilisation est considérée comme essentielle dans une agriculture de type « Biologique » et « de conservation » ainsi que dans la lutte contre la désertification.

Préparation

Vous pouvez récupérer auprès d’un élagueur tous les rameaux de bois (dont le diamètre est inférieur à 7 cm), sauf les résineux qui apportent de l’acidité, quoique, dans les sols basiques, ceux-ci corrigent légèrement le Ph. Ces branches contiennent une matière azotée indispensable au développement de ces bactéries et champignons. Ces branchages, chez vous, peuvent provenir de la taille et de l’élagage de vos arbres d’ornement, de la taille de vos arbres fruitiers, de la taille de vos haies

Cette matière première sera lacérée, fragmentés dans un broyeur de végétaux afin de faciliter l’attaque de la lignine par les bactéries et les champignons. En effet, l’écorce de ces petites branches est protégée des insectes et des bactéries par un germe de cuticule. La lacération met le bois à nu et le rend donc immédiatement attaquable par bactéries et champignons. Le broyeur devra être un broyeur de type mixte (couteaux + marteaux), de façon à bien déchiqueter et éclater le bois, pour favoriser sa dégradation.

Les parties ligneuses créent plus d’humus et de meilleure qualité que les parties herbacées de la plante. Le couple lignine/mycélium est au départ d’une succession de cycles interactifs alliant pédofaune, pédoflore et minéraux.
En forêt, les mycéliums dépolymérisent la lignine des racines et radicelles qui ne survivent pas. La lignine (bois juvénile) des branches terminales est identique à celle des radicelles.

En la broyant, nous favorisons la multiplication des mycéliums et le travail cultural. Grâce à la lignine du BRF, la température reste stable et moyenne, le pH neutre, l’humidité vitale constante. Plus besoin d’irriguer, ni de fertiliser.
De plus, le fait que le sol ait une couverture aide à lutter contre le ruissellement (c’est donc aussi une très bonne manière de lutter contre l’érosion).

Plus le diamètre de la branche est petit, meilleur sera l’effet sur le sol (tout diamètre supérieur à 7 cm est à proscrire). L’idéal est que ces rameaux ou branchages soient broyés pendant la période dormante, peu avant la poussée de sève (février/début mars). Ceci parce qu’elles contiennent de la lignine en formation, plus attaquable par les champignons et les bactéries, que la lignine adulte ou mûre, telle que présente dans le tronc des arbres.

Utilisation

Le terme BRF désigne aussi bien le matériau obtenu par broyage que les méthodes culturales agricoles innovantes qui, par l’introduction du broyat dans la couche supérieure du sol ou la mise en paillis de BRF, techniques qui visent à recréer un sol de type « forestier ». Le BRF favorise la pédogénèse nécessaire à la création de l’humus. Bien que les BRF puissent être pré-compostés à basse température et pour une courte durée (3 mois), ils ne sont pas assimilables à des composts..En utilisant des branches fraîchement broyées et répandues rapidement au sol, toute une pédofaune et pédoflore va s’installer et ainsi reproduire les mêmes mécanismes que la forêt, laquelle est autosuffisante.

La 1ère année, il faut recouvrir le sol d’une couche de 7 à 10 cm, puis compléter tous les ans par une couche d’environ 2 à 5 cm et l’incorporer par griffage au sol, sur 5 à 15 cm (suivant la nature du sol), le processus devant rester aérobie.
Si la première application de BRF est effectuée en fin d’hiver ou au printemps, il faut effectuer un apport d’azote la première année seulement (compost ou fumier). Il est bon de recouvrir tout le sol de BRF (même les allées peuvent être recouvertes).

L’accroissement du taux d’humus se situe à 1 % sur moins de 10 ans alors qu’il faut 50 ans pour obtenir un résultat similaire avec du compost et 80 ans avec du fumier ou du lisier seuls. Grâce au BRF, on peut constater les trois couches caractéristiques d’un sol vivant et fertile: en surface, la couche de BRF d’environ 1 cm; la couche en décomposition remplie de filaments blancs (les mycéliums des champignons basidiomycètes); le sol bien noir (et qui sent très bon).

La limitation de l’arrosage accroît aussi la qualité gustative et biologique du produit, évite le lessivage des sols et des nutriments solubles, diminue la pénibilité du travail, permet d’envisager la remise en culture de terrains abandonnés pour cause de sécheresse persistante et de difficultés d’accès à l’eau

Les engrais verts

Les engrais verts sont des plantes que l’on fait pousser dans le but d’enrichir le sol en matières organiques ; ils sont semés entre deux cultures principales, pendant la période où le sol serait sans couverture végétale.

Bénéfices des engrais verts

L’engrais vert protège les parcelles des intempéries qui lessivent les sols et entraînent les nitrates et les sels minéraux vers les nappes phréatiques. Ils servent à lutter contre les mauvaises herbes des cultures en les étouffant, et leurs racines ameublissent le sol. Grâce à l’action de leur système racinaire, ces plantes vont améliorer le drainage du terrain et récupérer en profondeur les éléments minéraux non disponibles pour les cultures. C’est donc une végétation qui enrichira la terre.

De plus, les engrais verts stimulent l’activité biologique du sol lorsqu’ils sont enfouis ; ils en améliorent aussi la structure en apportant un humus jeune qui se combinera avec le complexe argilo-humique du sol pour le bénéfice de la culture suivante.

Mode d’emploi

Ce n’est vraiment pas difficile de cultiver des engrais verts : dès qu’une culture est terminée, nettoyons le terrain des déchets, passons un coup de griffe pour niveler la terre et semons immédiatement. Suivant la saison, il sera parfois utile de prévoir un arrosage complémentaire pour avoir une germination rapide. Dès que les plantes arrivent en fleurs, il suffit de les couper, ou de les broyer, de les laisser sécher quelques jours sur le sol et de les enfouir ensuite, à l’aide d’une fraise par exemple, dans les dix premiers centimètres du sol.

Il existe des engrais verts riches en azote, comme les Légumineuses (Vesce, trèfle, luzerne, féverole,…) et les autres qui vont surtout présenter  très rapidement un grand développement tant végétatif que racinaire.

Le lupin blanc

Les engrais verts sont des plantes que l’on fait pousser dans le but d’enrichir le sol en matières organiques ; ils sont semés entre deux cultures principales, pendant la période où le sol serait sans couverture végétale.

L’engrais vert protège les parcelles des intempéries qui lessivent les sols et entraînent les nitrates et les sels minéraux vers les nappes phréatiques. Ils servent à lutter contre les mauvaises herbes des cultures en les étouffant, et leurs racines ameublissent le sol. Grâce à l’action de leur système racinaire, ces plantes vont améliorer le drainage du terrain et récupérer en profondeur les éléments minéraux non disponibles pour les cultures. C’est donc une végétation qui enrichira la terre.

Le lupin blanc craint le calcaire et se sème au printemps à la dose de 1,5 Kgs pour 100 m². Durant l’été, il se couvre de magnifiques fleurs blanches en épi, mais il est quand même sensible aux attaques de pucerons.

Le seigle

seigleLes engrais verts sont des plantes que l’on fait pousser dans le but d’enrichir le sol en matières organiques ; ils sont semés entre deux cultures principales, pendant la période où le sol serait sans couverture végétale.

L’engrais vert protège les parcelles des intempéries qui lessivent les sols et entraînent les nitrates et les sels minéraux vers les nappes phréatiques. Ils servent à lutter contre les mauvaises herbes des cultures en les étouffant, et leurs racines ameublissent le sol. Grâce à l’action de leur système racinaire, ces plantes vont améliorer le drainage du terrain et récupérer en profondeur les éléments minéraux non disponibles pour les cultures. C’est donc une végétation qui enrichira la terre.

Une céréale idéale pour les terres pauvres

Cette céréale de grande végétation est une plante nettoyante qui convient très bien pour les terres pauvres. Semé en septembre à la dose de 2 Kgs pour 100 m², il donne une très grosse masse végétale en mars-avril. On peut aussi le mélanger à de la vesce dans une proportion de 20%, ou à de la féverole.

La féverole

feveroleLes engrais verts sont des plantes que l’on fait pousser dans le but d’enrichir le sol en matières organiques ; ils sont semés entre deux cultures principales, pendant la période où le sol serait sans couverture végétale.

L’engrais vert protège les parcelles des intempéries qui lessivent les sols et entraînent les nitrates et les sels minéraux vers les nappes phréatiques. Ils servent à lutter contre les mauvaises herbes des cultures en les étouffant, et leurs racines ameublissent le sol. Grâce à l’action de leur système racinaire, ces plantes vont améliorer le drainage du terrain et récupérer en profondeur les éléments minéraux non disponibles pour les cultures. C’est donc une végétation qui enrichira la terre.

Une légumineuse résistante au froid

La féverole est une légumineuse résistante au froid, avec un système racinaire puissant, qui possède la particularité de fixer l’azote de l’air, puis de le libérer dans le sol tout en continuant sa pousse.
On peut la semer jusqu’en octobre à la dose de 2Kgs pour 100 m².
Il est quand même recommandé de la semer en association avec une céréale comme le seigle.

Les algues

En bord de mer, les agriculteurs et les jardiniers utilisent les algues comme engrais depuis des temps très reculés. Leur intérêt est certain : elles contiennent les trois éléments nutritifs majeurs, l’azote, l’acide phosphorique et la potasse, ainsi que beaucoup d’autres éléments tous aussi utiles à la croissance des plantes.

fucusLes algues brunes, le fucus (appelé goëmon ici en Bretagne) et les laminaires se ramassent sur les grèves durant l’automne et l’hiver. Arrachées par la mer lors des tempêtes, elles sont alors récupérées. La meilleure utilisation est alors de les composter pendant quelques mois avant de les incorporer au sol. Utilisées directement sur la terre, vous prenez le risque d’apporter à celle-ci une dose importante de sel, et, à la longue, des risques de brûlure seront visibles sur les racines des plantes.

Bien qu’elles soient riches en éléments nutritifs variés, les algues ne peuvent pas être considérées comme un engrais organique complet. Elles constituent par contre, une matière organique colloïdale, facilement décomposée en humus, et grâce aux colloïdes naturels, elles ont une action efficace sur l’amélioration des propriétés physiques du sol : il devient plus perméable à l’eau et à l’air, résiste davantage à l’action de la pluie et il retient beaucoup mieux l’eau et les éléments fertilisants.

Les algues améliorent aussi les qualités biologiques du terrain en renforçant l’activité des microorganismes animaux ou végétaux présents dans le sol : elles ont même, en plus, une action contre la flore pathogène du sol.

Elles vont avoir aussi une influence sur la rapidité de germination des graines, sur le développement des systèmes racinaires des plantes, elles vont permettre une croissance plus rapide et des rendements plus élevés. En augmentant les teneurs en matière sèche des plantes, elles vont permettre une meilleure conservation de celles-ci : de plus, la résistance au froid sera améliorée, de même que la résistance aux maladies et aux parasites.

A un autre niveau, elles améliorent aussi l’activité chlorophyllienne  et la photosynthèse, ce qui entraîne une amélioration de la précocité ainsi qu’une meilleure qualité des produits.

Les algues peuvent aussi s’utiliser autrement : nous n’habitons pas tous au bord de la mer. Elles peuvent s’utiliser séchées, entières ou concassées : de nombreuses entreprises proposent aujourd’hui ce genre de produit. Par rapport aux algues fraîches, leur intérêt sur le sol est identique ; le seul changement, c’est la disparition de cette odeur iodée si caractéristique des algues en décomposition.

Elles peuvent aussi s’employer sous forme de poudre ou de concentrés liquides. Elles seront alors utilisées pour une fertilisation foliaire, en poudrage ou en pulvérisation ; leur action sera alors spectaculaire sur les végétaux traités. L’activité stomatique des plantes sera renforcée, la photosynthèse va être stimulée, la vigueur des plantes sera accrue et du fait d’une meilleure assimilation des éléments nutritifs, la plante va gagner en longévité. Utilisées en poudrage, sur les plantes humides, après la rosée du matin ou une ondée, elles vont empêcher certains champignons de s’installer et jouer ainsi un rôle de fongicide.