Se débarrasser des pesticides au jardin
Près de 45% des Français disposent d’un jardin ou d’un potager. Cultiver la terre autour de chez soi, y faire pousser arbres, fleurs et légumes est une source infinie de satisfaction et de petits plaisirs, d’instants de bonheur chaque saison renouvelés. C’est aussi pour nombre d’entre nous un moyen simple et accessible de nous relier à la Nature, d’effectuer un peu d’exercice physique et de respirer au grand air.
Les bienfaits du jardinage
Pour les jardiniers amateurs qui cultivent fruits et légumes, le potager est également une source importante d’approvisionnement, permettant de renouer avec l’expérience ancestrale qui consiste à produire soi-même ce dont on se nourrit. A l’heure de la mondialisation des goûts et des habitudes alimentaires, alors que les scandales alimentaires se multiplient, des voix s’élèvent pour exhorter le citoyen à reconquérir son autonomie alimentaire, en retrouvant le chemin du potager ou de la ferme voisine.
De nombreuses raisons militent donc pour nous inciter à prendre la bêche et aller s’occuper de quelques plates-bandes, que ce soit pour y installer des végétaux d’agrément ou y faire pousser des légumes. Les Français ne s’y sont d’ailleurs pas trompés ; ils sont environ 17 millions à jardiner de manière plus ou moins régulière. Mis bout à bout, nos jardins totalisent un million d’hectares, ce qui est l’équivalent des réserves naturelles protégées sur le territoire.
Le jardinier amateur de pesticides
Cette médaille a toutefois un revers : les jardiniers amateurs dispersent chaque année dans la Nature environ 5000 tonnes de pesticides. Lorsqu’on les interroge à propos de ces produits, seulement 32% d’entre eux associent le qualificatif dangereux aux pesticides, pire : 20% considèrent même que ces produits ne présentent aucun danger.
Or les herbicides, fongicides et autres insecticides sont par définition des produits dangereux. Leurs effets délétères sur les d’allergies, de dermatose. Ils provoquent également des troubles neurologiques et psychiatriques. Un lien a été fait par de nombreuses études scientifiques entre leur utilisation et l’augmentation des risques de développer la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou un cancer.
Aujourd’hui, de nombreux pesticides sont suspectés d’être également des perturbateurs endocriniens. Ces substances qui dérèglent le système endocrinien se retrouvent disséminées dans l’environnement. Leur toxicité n’est pas linéaire et ils peuvent se montrer très néfastes à faible dose. On les soupçonne également d’avoir des effets transgérationnels, avec des maladies induites par l’exposition du fœtus à des perturbateurs qui ne se déclencheront que plusieurs années après la naissance.
Notre responsabilité face aux générations futures et à l’environnement
Ce tableau inquiétant n’est encore que provisoire. Si l’on en croit le rapport du Sénat, « les dangers et les risques présentés par les pesticides sont sous-évalués car certaines manifestations d’effets sanitaires potentiellement lourds et à long terme ne peuvent actuellement être recensées et semblent appelées à se multiplier ».
Il y a donc une véritable urgence à se débarrasser de ces substances qui nous rendent malades, empoisonnent notre environnement et notre descendance. Les pouvoirs publics en sont d’ailleurs conscients puisque qu’une loi de janvier 2014 a prévu d’interdire l’utilisation des pesticides dans les espaces verts publics à compter de 2020 et dans les jardins particuliers de 2022. Mais cet horizon semble bien lointain et d’ici là, chaque jardinier doit s’appliquer à ne pas se rendre complice de cette catastrophe sanitaire et écologique.
Les alternatives existent
Au jardin d’agrément, au potager et au verger, il existe pourtant des alternatives naturelles aux pesticides. Jean-Pierre nous les expose de manière simple et pédagogique dans cet ouvrage qui se veut à la fois pratique et didactique.
Travailler la terre avec des gestes de bon sens, la nourrir correctement pour apporter aux plantes tous les éléments qui leur permettront de se maintenir en bonne santé et de résister aux agressions, fabriquer à partir de produits naturels des préparations qui repousseront prédateurs des cultures et autres nuisibles : tout cela est à la portée du jardinier amateur, et de manière totalement gratuite.
Préface de Laurent Samuel à Jardiner au Naturel © 2014 Tous droits réservés – Les Editions associatives – ISBN 978-2-9541770-2-1
Jardiner au naturel, 4eme de couverture
Des alternatives aux pesticides
Au jardin d’agrément, au potager et au verger, il existe des alternatives simples et naturelles aux pesticides. Jean-Pierre nous les expose de manière pédagogique dans cet ouvrage qui se veut à la fois pratique et didactique.
Travailler la terre avec bon sens, la nourrir correctement pour apporter aux plantes tous les éléments nécessaires à leur bonne santé, fabriquer à partir de produits naturels des préparations qui repousseront prédateurs et autres nuisibles : tout cela est à la portée du jardinier amateur.
Jean-Pierre Calvar
Né il y a près de soixante ans dans une famille d’agriculteurs, Jean-Pierre Calvar a connu l’évolution de cette agriculture bretonne, à qui l’on avait assigné la tâche après-guerre de nourrir la France, et ce par tous les moyens procurés par la technologie moderne.
Après des études horticoles, il a traversé successivement les différents univers du paysage et du végétal : service espaces verts d’une grande commune, entrepreneur du paysage, pépiniériste, et depuis toujours l’enseignement technique et professionnel.
Formé à la méthode productiviste où plantes et animaux sont poussés à coup d’engrais et de produits chimiques, où les ravageurs et les maladies doivent être éradiqués coûte que coûte, Jean-Pierre Calvar s’est vite interrogé sur les dégâts occasionnés par ces méthodes de travail.
Depuis près de 40 ans, il préconise un retour aux fondamentaux, avec des méthodes naturelles. Dans ses conférences et ses interventions de terrain auprès des jardiniers amateurs, il prône le respect du pacte fondamental avec la Nature nourricière.
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Infusion de fleurs de camomille
Préparation:
Prendre 10 litres d’eau de pluie et la faire bouillir. La retirer du feu dès que l’ébullition est atteinte et y mettre 100 fleurs de camomille commune. Laisser infuser pendant 24 heures après avoir fermé hermétiquement le récipient, puis filtrer le mélange.
Utilisation:
Cette solution s’utilise pure en pulvérisation contre les pucerons, et si possible, dès l’apparition des premières colonies. Elle a aussi une action de stimulation sur la croissance des plantes et elle renforce leur résistance contre certaines maladies..
Monter une couche chaude
Dans le langage horticole, une couche est une accumulation de matières organiques destinée à produire de la chaleur en se décomposant. Quelques déchets verts, du fumier frais, des feuilles mortes et de la paille humide sont amassées sur une hauteur variant de 40 centimètres à plus d’un mètre. La largeur du tas dépendra bien sûr de la largeur de l’abri que vous allez monter ; il faut compter, en effet, 30 à 40 cm de plus de chaque côté. Pour un châssis de 1,20m de largeur, vous monterez une couche de 2 mètres de largeur.
Convenablement humectés, ces déchets sont ensuite mélangés le mieux possible à la fourche et mis en tas, en couches successives, jusqu’à la hauteur désirée. Au bout de quelques jours, la température s’élève et ce, jusqu’à un point maximum, encore appelé « coup de feu » : avec le fumier de cheval, cette température peut atteindre 70° C au bout de 10 à 15 jours. Deux semaines plus tard, on pourra procéder aux premiers semis ou plantations.
Sur cet amoncellement de matières, on dispose alors une épaisseur de 10 à 15 cm de terreau qui permettra de semer les graines ou de cultiver des plantes, sous un abri de cloches en verre ou de châssis vitrés. Il est également possible de monter des abris plastiques, comme des tunnels-chenilles, surtout pour les cultures des légumes primeurs comme les radis, les premières salades ou les carottes à forcer. On pourra aussi obtenir des plants de poireaux précoces ainsi que d’autres plants de légumes comme les tomates, les courgettes et les aubergines.
Pour une meilleure efficacité, et surtout pour réduire les pertes de chaleur, on peut confectionner cette couche en profondeur. Plus l’épaisseur des matières accumulées sera importante, plus la durée de restitution de la chaleur sera importante. A la fin de la saison, la couche sera démontée, et le terreau récupéré pourra ainsi servir comme couche de culture, ou tout simplement, pour améliorer la qualité de la terre des massifs ou du potager.
La confection des couches permet de cultiver ainsi des légumes primeurs et d’élever de plants de fleurs qui demandent justement un peu de chaleur pour croître correctement : n’oublions pas que c’est une énergie naturelle facile à mettre en œuvre.
Tenthrèdes
Comment les reconnaître ?
Tenthrède est un nom vernaculaire ambigu en français qui désigne les imagos de nombreuses espèces parmi les Hyménoptères formant le groupe des mouches à scie ou symphytes (Symphyta). Leur larve ravageuse est souvent appelée fausse-chenille car elle ne donnera pas un papillon mais un insecte apparenté aux guêpes, dont il se distingue par l’absence de « taille » fine. Le mot tenthrède vient de la francisation du genre Tenthredo qui a donné son nom aux taxons supérieurs jusqu’à la super-famille Tenthredinoidea.
Les larves de tenthrèdes, ou fausses-chenilles, sont grégaires et vivent en colonie. Ces insectes ravageurs s’accumulent par douzaines sur une même branche de pin ou sur le pourtour d’une même feuille. Un jeune arbre peut ainsi être rapidement dépouillé de ses feuilles, affaiblissant la plante sans toutefois provoquer sa mort.
C’est le nombre de fausses-pattes qui permet de différencier les fausses-chenilles des chenilles de papillons. Les premières possèdent de 6 à 9 paires de fausses-pattes, tandis que les secondes possèdent moins de 6 paires de fausses-pattes. Les larves se mettent toutes dans la position caractéristique d’un S quand elles se sentent menacées
Comment s’en débarrasser ?
- Décoction de bois de quassia
Tavelure
La reconnaître
(extrait wikipédia) La tavelure est avec la moniliose et l’oïdium une des principales affections fongiques du pommier (genre Malus). Elle est causée par un champignon ascomycète nommé Venturia inaequalis (dont il existe plusieurs milliers de souches) causant des lésions noires ou brunes à la surface des feuilles, des bourgeons ou des fruits et parfois même sur le bois. Les fruits et la partie inférieure des feuilles y sont spécialement sensibles.
La maladie est favorisée par un climat humide au moment du débourrement qui permet une grande diffusion des germes nocifs. La période critique dure pendant les 8 à 10 semaines qui suivent le débourrement avec un pic au moment de la chute des pétales des fleurs qui forme des points d’entrée pour le champignon.
La maladie tue rarement son hôte mais peut réduire significativement (jusqu’à 100 %) la qualité et la production des fruits en l’absence de traitement par fongicide.
Avec le temps, des mutations du champignon responsable ont eu lieu et on compte aujourd’hui huit races principales de tavelure du pommier.
Comment s’en débarrasser ?
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