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Jardiner au naturel, 4eme de couverture
Des alternatives aux pesticides
Au jardin d’agrément, au potager et au verger, il existe des alternatives simples et naturelles aux pesticides. Jean-Pierre nous les expose de manière pédagogique dans cet ouvrage qui se veut à la fois pratique et didactique.
Travailler la terre avec bon sens, la nourrir correctement pour apporter aux plantes tous les éléments nécessaires à leur bonne santé, fabriquer à partir de produits naturels des préparations qui repousseront prédateurs et autres nuisibles : tout cela est à la portée du jardinier amateur.
Jean-Pierre Calvar
Né il y a près de soixante ans dans une famille d’agriculteurs, Jean-Pierre Calvar a connu l’évolution de cette agriculture bretonne, à qui l’on avait assigné la tâche après-guerre de nourrir la France, et ce par tous les moyens procurés par la technologie moderne.
Après des études horticoles, il a traversé successivement les différents univers du paysage et du végétal : service espaces verts d’une grande commune, entrepreneur du paysage, pépiniériste, et depuis toujours l’enseignement technique et professionnel.
Formé à la méthode productiviste où plantes et animaux sont poussés à coup d’engrais et de produits chimiques, où les ravageurs et les maladies doivent être éradiqués coûte que coûte, Jean-Pierre Calvar s’est vite interrogé sur les dégâts occasionnés par ces méthodes de travail.
Depuis près de 40 ans, il préconise un retour aux fondamentaux, avec des méthodes naturelles. Dans ses conférences et ses interventions de terrain auprès des jardiniers amateurs, il prône le respect du pacte fondamental avec la Nature nourricière.
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Travaux d’automne au jardin
A l’automne, nous préparons l’hivernage du jardin, c’est le moment du grand nettoyage. Il est vrai que le jardin est un grand producteur de déchets organiques de toutes sortes : tontes de gazon, fleurs fanées, plantes mortes, tailles d’arbustes et de haies, plantes adventices, feuilles mortes,… .
Deux solutions s’offrent à nous : soit les évacuer vers la déchetterie, et participer à l’engorgement de celle-ci, soit adopter une attitude plus citoyenne et respectueuse de l’environnement en les recyclant nous-même : les déchets du jardin vont nous servir à enrichir le sol et à protéger celui-ci.
Les déchets de taille de haies et d’arbustes fournissent un très grand volume de déchets. Ils sont très difficiles à composter tels quels et, mis en tas, ils se décomposent très mal : la solution consiste à les broyer plus ou moins finement, afin dans un premier temps de réduire considérablement leur volume. Sous cette forme, ils peuvent être utilisés sous forme de paillage : plus grossiers que les tontes de gazon, ils vont avoir l’avantage de durer plus longtemps, car, riches en lignine, ils se décomposent beaucoup moins vite.
On peut aussi les utiliser en couvre-sol du potager pendant la mauvaise saison : ils peuvent remplacer les engrais verts et seront enfouis au printemps pour enrichir le sol. On pourra aussi les stocker à l’abri pour les utiliser dans le compost en mélange avec les déchets verts riches en eau, au fur et à mesure que l’on voudra composter ceux-ci.
Les feuilles mortes peuvent aussi servir de protection au sol pendant l’hiver. Toutefois, certaines feuilles très dures demandent à être broyées à la tondeuse avant de les composter.
A propos de l’auteur
Né il y a près de soixante ans dans une famille d’agriculteurs au cœur de la Bretagne, j’ai connu l’évolution de l’agriculture bretonne. Des travaux des champs avec les chevaux à l’ère d’aujourd’hui, j’ai pu traversé les profonds bouleversements de cette agriculture où les Bretons ont mené à bien la tâche qui leur avait été confiée après guerre : nourrir la France, et ce par tous les moyens mis à disposition pour la technologie moderne.
Au cours de mes études horticoles (BTSA Pépinières – Jardins Espaces Verts), j’ai été formé à cette méthode productiviste où les plantes et les animaux sont poussés à grands coups d’engrais et de produits chimiques, où les ravageurs et les maladies doivent être éradiqués coûte que coûte.
Au cours de ma vie, j’ai traversé différents milieux professionnels, 4 années au service espaces verts d’une grande commune de l’Ouest, puis 10 ans comme entrepreneur du paysage et pépiniériste, et depuis toujours l’enseignement technique et professionnel.
Il y a vingt ans de cela, alors que j’étais jeune enseignant, j’ai pu constater les premiers dégâts dans la nature sous forme de nitrates dans l’eau, puis les chercheurs ont mis en évidence des traces de pesticides dans l’eau et les produits alimentaires ; de tous côtés, on s’est mis à tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences de ces produits pour la santé humaine. Ce faut pour moi l’occasion de m’interroger sur nos méthodes de travail et le respect du pacte fondamental avec la nature nourricière.
En la modifiant par nos méthodes, en déséquilibrant les chaînes alimentaires de base, on a rompu un équilibre fragile et nous en payons aujourd’hui le prix. Revenons aux fondamentaux, apprenons à nous servir de ce que la nature nous apporte et elle nous le rendra.
Depuis près de 40 ans, j’apporte régulièrement ses conseils auprès des jardiniers amateurs lors de conférences ou de sessions sur le terrain et je répète inlassablement le même message : .que ce soit au potager, au jardin fruitier, au jardin d’ornement, les méthodes naturelles sont indispensables. En les appliquant, non seulement nous récoltons des produits sains mais nous respectons la biodiversité et nous travaillons en bonne entente avec la Nature et notre environnement..