L'encyclopédie du jardinage au naturel

Le compost

brouette_C’est le produit obtenu après avoir fait se décomposer biologiquement des débris organiques putrescibles en présence d’air : gazon, fanes de légumes, déchets végétaux, mauvaises herbes non grainées, à l’exception de celles à racines vivaces (chiendent, liseron,…), cendres de bois, sciures, broussailles broyées …. C’est un produit de couleur brun foncé, utilisable immédiatement de plusieurs façons. Si le cycle du compostage s’est fait correctement, le produit ne doit présenter aucune odeur, ni aucun autre désagrément. En permettant de diminuer la quantité de déchets à éliminer, le compostage est une pratique utile à la protection de l’environnement.

Le compost peut servir à la fertilisation de la terre du potager, en remplacement du fumier ; il est également très riche en humus. Il augmente la capacité de rétention en eau du sol et il limite le lessivage des éléments fertilisants en favorisant la fixation de ceux-ci sur le complexe argilo-humique. De composition fibreuse, le compost aère le sol tout en lui garantissant une bonne humidité ainsi qu’un réchauffement plus rapide.

Il a aussi une action très positive sur l’activité biologique du sol grâce à un apport important de matière organique. Suivant les cas, il sera enfoui lors du bêchage, à plat de préférence, ou étalé à la surface des massifs : dans ce dernier cas, utilisé en paillage, on pourra utiliser un compost brut, non tamisé, qui continuera sa décomposition en surface. Pour les surfaçages des planches de culture ou des massifs d’annuelles, il vaudra mieux utilisé un compost tamisé. Il en sera de même si l’on veut utiliser ce produit lors du rempotage des plantes

Pour une bonne décomposition, il faut tout d’abord pouvoir compter sur un volume minimum, de façon à que la fermentation puisse démarrer. Une surface au sol de 1 m² est le minimum souhaitable, de même qu’une hauteur de 40 à 50 cm. Quel que soit le mode de compostage utilisé ( simple tas en plein air ou composteur artificiel), quelques règles de base sont à respecter.

Les engrais minéraux naturels

Issus de gisements naturels, ce sont en général des roches broyées.

Le patenkali

Il convient pour tous les sols. C’est un engrais naturel très soluble, riche en potasse et en magnésium. Il demande à être employé en cours de culture, car son assimilation est très rapide. On l’utilise à la dose de 3 Kgs pour 100 m².

Le phosphate naturel

Riche en phosphates, il est à réserver aux sols acides et peu calcaires à la dose de 3 Kgs pour 100 m².

Le P.T.B.

Dans notre monde moderne, les abréviations sont de mise. L’industrie chimique a développé toute une gamme de produits pour l’agriculture et créé de nombreux insecticides ou désherbants : le DDT, le 2.4.D, le 2.4.5.T,….

manche_2Il existe toutefois une molécule, créée par l’homme depuis des siècles, et qu’il ne faut pas oublier : le P.T.B.( en français : Prend ta Binette). Non seulement elle ne nuit pas à l’environnement, mais en plus, elle procure un exercice physique qui peut faire beaucoup de bien alors que nous menons une vie de plus en plus sédentaire grâce au progrès.

En déplaçant les mauvaises herbes, en coupant leurs racines et en les exposants aux rayons du soleil, nous entravons leur développement et nous les détruisons. Dans le même temps, nous aérons le sol, favorisons la vie microbienne de celui-ci et nous limitons l’évaporation de l’eau du sol. Les adventices peuvent aussi servir à alimenter le bac à compost, à condition toutefois qu’elles ne soient pas montées à graines.

Par son emploi, nous réduisons la dose de pesticides dans le sol et dans l’eau. Et puis, pendant son utilisation, nous voyons nos plantes de plus près, nous pouvons mieux voir les problèmes auxquelles elles peuvent être confrontées et nous pouvons agir sans attendre. Le P.T.B. est aussi une façon d’économiser l’eau d’arrosage.

Jean-Pierre Calvar

Le purin de genêt à balai

planche_genet_balai_Cytisus_scoparius_-_Köhler–s_Medizinal-Pflanzen-200Préparation

Prendre 1 Kg de branches de genêt à balai (Sarothamnus scoparius), les hacher  et les laisser tremper durant 3 semaines, puis filtrer: ce purin aura développé à sa surface une légère couche huileuse.

Utilisation

Il s’emploie pur, en pulvérisation. Il est efficace contre le papillon de la piéride du chou. Son action est surtout préventive, car son odeur repousse les papillons qui ne peuvent pas déposer ainsi leurs oeufs sur la face inférieure des feuilles

Le purin d’absinthe

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La trouver

Surtout en montagne, dans les lieux incultes, friches et abondances, sur les murs et sur les rochers secs.

Préparation

Prendre 2,5 Kg de feuilles, fleurs et tiges d’absinthe (Artemisia absinthum), les hacher dans 10 litres d’eau de pluie et laisser tremper pendant 10 jours. Le mélange est ensuite filtré et stocké à l’abri de l’air et de la lumière. Si on utilise des feuilles séchées pour réaliser ce purin, la dose est alors de 300 grammes pour 10 litres d’eau.

Utilisation

Ce purin s’utilise pur contre les pucerons, les chenilles, les altises, les limaces et les escargots.

Attention, Pesticides Danger !

Bientôt, de nombreux champs vont se parer d’une couleur orangée, signe du traitement de la végétation à l’aide d’une spécialité à base de glyphosate.
Est-ce bien nécessaire?
Puis, beaucoup d’abords de maisons particulières, d’allées, de terrasses vont revêtir à leur tour, cette teinte caractéristique. C’est surement pour la facilité!
Pour continuer, plusieurs rues et trottoirs de nos communes et de nos bourgs vont subir à leur tour, les assauts de nombreux produits chimiques pour éradiquer certaines herbes envahissantes. Une belle bourgade est-elle une bourgade stérilisée?

Arrêtons le Massacre !

Ces produits ne sont pas innocents!

Bien que la plupart d’entre eux portent la mention « biodégradables », ils ne sont pas sans risques, que ce soit pour la nature et l’environnement, ou pour notre santé.
Dans le sol et dans l’eau, ceux-ci se transforment, et leurs métabolites continuent leur action de destruction à petit feu. A la longue, ils se retrouvent dans les nappes phréatiques et nous ne tardons pas à les retrouver dans l’eau du robinet.

Comme les désherbants, les insecticides et les fongicides sont aussi des produits toxiques : leur action à long terme peut entraîner de graves problèmes. Les molécules se stockent dans les tissus de tous les composants de la chaîne alimentaire, et, plus celle-ci évolue, plus les concentrations augmentent.

N’oublions quand même pas que l’homme est le dernier maillon de cette chaîne, et, à ce titre, il va concentrer un maximum de produits.

Une enquête récente auprès de députés européens a démontré que plusieurs dizaines de produits dangereux se trouvaient dans leur sang. Pourtant, ces personnes n’ont jamais dû manipuler de tels produits !

Au contraire, les jardiniers amateurs et les employés communaux ne prennent souvent aucune précaution pour manipuler de tels produits. Quand aux doses administrées, elles font plutôt l’œuvre d’un joyeux hasard : pour être efficace, combien n’hésitent pas à forcer la dose ?

Les produits chimiques peuvent pénétrer dans notre corps à travers la peau, à la suite d’un simple contact, et leurs vapeurs vont profiter de notre système respiratoire pour entrer dans les poumons et rejoindre le système sanguin.
De plus, en traitant les légumes du potager, ceux-ci vont garder dans leurs cellules une partie des molécules du produit et, lorsque nous les mangeons, ils pénètrent notre organisme et vont se stocker dans plusieurs de nos organes, d’où ils pourront continuer leur travail de sape.
Il est vrai qu’aujourd’hui, l’apparition de plusieurs maladies est encore inexpliquée. Il y a peut-être là une relation de cause à effet.

Il existe d’autres méthodes pour travailler au jardin sans se faire empoisonner et en respectant la nature.

Jean-Pierre Calvar